Ass.Nat : les Élus Nationaux accordent 48 heures au VPM de l’interieur pour répondre aux griefs à sa charge

Les Députés Nationaux ont auditionné le Vice Premier Ministre Aselo sur la gestion des institutions provinciales
Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur s’est soumis à un grand oral, ce mercredi 30 mars 2022. Il devait expliquer sur les prérogatives légales reconnues à ce ministre dans la gestion des institutions provinciales et sa participation tendancieuse dans le règlement des conflits dans les provinces de la République.

Cinquante-sept (57) élus se sont inscrits pour la prise de parole, séance à l’issue de laquelle, le VPM Daniel Aselo a obtenu un délai de 7 jours pour affiner sa réplique et rencontrer les préoccupations des élus nationaux.
Le speaker de la Chambre basse du Parlement Christophe Mboso, s’est, dans sa communication, appesanti sur l’incursion, le 28 mars 2022, les terroristes du M-23 ont fait incursion dans les localités de Tchanzu et Runyonyi, en territoire de Rusthuru, dans la province du Nord-Kivu.
Après s’être attaqué aux positions des FARDC, ces rebelles ont tiré, le 29 mars, sur des hélicoptères de la Monusco, entraînant le décès de huit personnes dont six casques bleus d’origine pakistanaise.
Au nom de la représentation nationale, le président Mboso a présenté de vives condoléances aux Nations unies, au peuple pakistanais, au peuple ougandais qui avait perdu, le 20 mars 2022, le président de l’Assemblée nationale, Jacob Oulanya.


«Je dénonce avec fermeté ces actes barbares d’un autre âge et exprime le soutien à nos vaillants FARDC et les encourage à poursuivre inlassablement leurs efforts afin de pacifier l’Est du pays, qui est aussi la détermination du président Félix-Antoine Tshisekedi », a dit en substance Christophe Mboso.

Et ce, avant d’encourager le gouvernement de tout mettre en œuvre pour doter les FARDC davantage des moyens pour faire face aux défis du terrorisme et invite les partenaires extérieurs à ménager aucun effort pour accompagner les efforts congolais dans ce sens.Par ailleurs, le président Christophe Mboso a rappelé, comme annoncé dans son discours d’ouverture de la session, que les moyens de contrôle doivent s’exercer dans le respect des normes, dont la Constitution et le règlement intérieur de cette chambre parlementaire, la jurisprudence ainsi que les bonnes pratiques parlementaires.

Auteur de la question orale avec débat, le député Jean-Pierre Kayembe a motivé son initiative de contrôle parlementaire par le fait, selon des informations, le vice-Premier, ministre de l’Intérieur n’entretient pas de bonnes relations avec les institutions provinciales, gère avec partie pris et de manière tendancieuse les conflits dans les provinces. De même, le VPM de l’Intérieur préférerait des exécutifs au détriment des assemblées provinciales.

Dans sa réponse, Daniel Aselo a expliqué qu’il a hérité d’une crise institutionnelle quasi-généralisée au niveau de 17 provinces sur les 26 provinces dont Haut-Lomami, Mongala, Mai-Ndombe, Tshopo, Ituri, Kwango, Kongo Central, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasai, Tanganyika, Bas-Uélé, Kasaï Central et Sankuru. A cette liste s’ajoutent le Nord-Ubangi et Kinshasa.
Des motions de défiance, de censure ou des pétitions étaient votées par les assemblées provinciales à l’encontre des gouverneurs ou vice-gouverneurs de provinces ; à la suite de la mauvaise gestion ou la gestion opaque déclarée ou avérée de la chose publique par des exécutifs provinciaux.
Sur instruction du Président de la République, en conseil des ministres du 7 mai 2021, le VPM Aselo a été chargé de prendre contact avec la CENI pour enfin organiser dans les provinces où les gouverneurs ont été déchus et d’organiser les rencontres avec les présidents des assemblées provinciales et les gouverneurs de provinces où les crises persistaient en vue de solution politique consensuelle. Il a donc initié des consultations les animateurs des institutions provinciales.
Ces consultations ont réussi à faire baisser les tensions dans les provinces de la Tshopo, de Lomami, de Mongala, du Maniema et du Bas-Uélé, notamment.
Par ailleurs, le VPM Aselo a dit qu’il est difficile, pour lui, d’entretenir des relations sans heurts avec toutes les institutions provinciales au regard des invitations obligées en sa qualité de ministre en charge de sécurité et de l’ordre public, notamment dans les conflits qui opposent les deux institutions provinciales, généralement.
Pour ce qui est de l’intervention tendancieuse dans le règlement des conflits dans les provinces, le VPM Aselo regrette que l’auteur de la question orale n’a pas précisé la portée de sa question.

S’agissant du conflit réglé par décision judiciaire, la position du VPM a toujours été de respecter la volonté du juge, au nom du principe de séparation du pouvoir, socle de l’état de droit.

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