Ce n’est ni hier, ni même aujourd’hui que la sécurité des personnes et leurs biens dans l’espace Katanga fait l’objet des débats passionnés. En fait, la violence a toujours existé depuis plusieurs années. Les rues des villes Katangaise sont dangereuses dès que tombe la nuit. Des bandits armés, circulent et sèment la désolation dans plusieurs familles. Ils tuent, volent, violent, écorchent sans pitié. De Lubumbashi, à Kolwezi vers Fungurume, de Kamina à Kalemie, passant par Kasumbalesa la criminalité est au beau fixe durant cette période, si souvent vantée.
L’insécurité, un mal sur plein de maux
Les bandes des bandits armés qui écument le Katanga dans son ensemble… Cette explosion provinciale s’explique par des faits en partie, relevé dans la conférence interprovinciale Grand Katanga – Grand Kasaï qu’a organisée le gouvernement central dans la ville de Lubumbashi, capitale de la province du Haut-Katanga. Si ce phénomène s’explique d’une part par le mouvement migratoire incontrôlé, qui remplit remplit les villes du Katanga de nouveaux arrivants, en quête de travail et d’une vie meilleure, de l’autre côté du mur, l’on relève des causes soutenues qui donnent un peu plus de lumière sur cette question épineuse qui arrache l’attention de plusieurs habitants du Katanga.
Révélations frissonnates de Jacques Kyabula
Après la clôture de la table ronde interprovinciale Grand Katanga – Grand Kasaï par le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à Lubumbashi, une conférence de presse sur la restitution de ladite table ronde a été organisé, animée par par les gouverneurs du Haut-Katanga Jacques Kyabula Katwe et du Kasaï, Dieudonné Pieme Tutokot, sous une modération du ministre de la communication et Médias, Patrick Muyaya, au Pullman Karavia, retransmise en direct sur la télévision nationale RTNC.
Au cours de cette conférence de presse, le gouverneur de la province du Haut-Katanga a relevé un point qui complète la longue liste des causes à la base de l’insécurité dans le Katanga. Au moins 750 policiers armés ont quitté délibérément le Grand Kasaï leur lieu d’affectation vers le Katanga. « En ce qui concerne la question sécuritaire, nous nous sommes rendus compte que le mouvement de masse qui vient des 5 Kasaï vers les provinces du Katanga, ce sont aussi des militaires et des policiers armés qui se déplacent avec la population. Et dans le Haut-Katanga, nous avons plus ou moins 750 policiers armés qui se sont déplacés d’eux-mêmes vers le KATANGA. Et quand ces policiers arrivent, ils n’ont où passer nuit, ils n’ont pas à manger, et donc, ils vont créer l’insécurité tout naturellement. Raison pour laquelle vous voyez que les faits liés à l’insécurité ne sont pas maîtrisés jusqu’aujourd’hui. Dès lors que c’est maîtrisé, il y a des arrivés » a renseigné Jacques Kyabula Katwe.
Aux grands maux, des grands remèdes.
Abordant dans ce sens, il est établi clairement que si le mouvement migratoire incontrôlé des populations du Kasaï a insécurisé le Katanga a une échelle prépondérante, une insécurité avec en toile de fond le mouvement des policiers armés qui viennent de manière sournoise chercher la meilleure vie, mais en tuant? Selon une autre source, au total, plus de 1.000 policiers ont fui le Kasaï, 756 ont dans le Haut-Katanga, 300 dans le Lualaba et 220 dans le Tanganyika.
Avec cet élément qui complète le puzzle, nous osons croire que qu’on ne tirera pas les rideaux, les solutions de rechange prises dans cette table ronde interprovinciale permettra aux populations du Katanga de décrocher enfin le cocotier qu’ils rêvent depuis des lustres, le retour à la paix.
Golden KALALA