Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi sort de son audition devant la commission mixte ECOFIN-Socioculturelle.
Au terme de cet exercice de contrôle parlementaire, le ministre s’est satisfait d’avoir éclairé la lanterne des élus nationaux.
Les explications claires
Il etait question de déposer les listes des intervenants et à chaque intervenant dans la chaîne de la dépense d’expliquer où sont passés les fonds destinés à la paie de ces prestataires restés impayés jusqu’à ce jour et ainsi le peuple congolais saura la vérité, une bonne fois pour toutes, sur le prétendu détournement qui l’a ait opposé à Jules Alingete, inspecteur général des finances et chef de service. « J’ai été appelé par les élus du peuple dans le cadre de la commission mixte Ecofin et Socioculturelle de l’Assemblée nationale, pour éclairer leur lanterne sur le non-paiement de la prime aux intervenants du Tenafep, éditions 2020 et 2021 », a expliqué le ministre Mwaba.
« Pour ce qui concerne l’édition 2021, a-t-il enchaîné, M. Alingete avait crié qu’il aurait eu un détournement de 16 millions de dollars américains, maintenant l’heure de la vérité a sonné. L’Assemblée nationale vient de récupérer la situation en mains. Je viens de présenter la situation, les listes des intervenants non encore payées jusqu’à ce jour. Il appartient maintenant à tous les intervenants dans la chaîne de la dépense de venir s’expliquer à l’Assemblée nationale pourquoi ces fonds n’ont pas été payés et où sont partis les fonds destinés à la paie des intervenants du Tenafep, éditions 2020 et 2021 afin que ceux-ci soient payés et que l’opinion retienne également, une bonne fois pour toute, où est passée cette somme destinée aux intervenants et que la question soit clarifiée une fois pour toute ».
On se souvient qu’une controverse avait été alimentée autour de cette paie. Quand l’EPST proposait une paie manuelle, étant donné que tous les prestataires n’étaient pas enseignants et surtout le montant revenant à chacun était dérisoire, l’IGF Jules Alingete tenait à une paie par voie bancaire, ce qui avait mis un frein à cette opération de paie, jusqu’à ce jour.Entre-temps, l’édition 2022 du Tenafep est déjà dans les pipelines et les prestataires tiennent d’abord et avant tout à l’apurement de ces arriérés de 2020 et 2021.
L’IGF devant la commission Coprésident de la commission mixte, le député Léon Mondole dit avoir travaillé diligence parce que la commission a reçu des menaces de la part de ces intervenants, qui réclament le paiement de deux exercices passés (2020 et 2021).
« Si on n’y prend garde, l’exercice 2022 qui doit être réalisé au mois de juin risque de ne pas se dérouler normalement parce qu’il y a déjà des menaces de boycott (…). Nous avons donc reçu le ministre de l’EPST, responsable technique du secteur et le ministre de Finances. Le ministre du Budget étant en déplacement à l’Est du pays, nous recevrons à son retour », a déclaré le député Mondole.Avant d’ajouter : « Nous allons aussi inviter l’IGF qui est très citée dans ce dossier pour voir ensemble ce qu’on peut faire pour décanter la situation pour que l’année scolaire puisse se clôturer normalement ».
Suivre la procédure de la chaîne de dépense
Les questions de paiement sont du ressort du ministère des Finances, qui est un élément dans la chaîne de la dépense. Raison pour laquelle on ne pouvait donc pas traiter de ces questions, sans avoir les informations du ministère des Finances qui est à un niveau de la chaîne. La commission l’a invité afin qu’il produise des informations concernant la rémunération des intervenants au Tenafep.Membre de la commission mixte ECOFIN-Socioculturelle, le député national Anaclet Kalimw Songo, élu de Lwilu, s’est réjoui des réponses du ministre Mwaba qui a donné des assurances autour du paiement des enseignants « Nouvelles unités » dans sa circonscription électorale. Avant d’appeler ses électeurs au calme, étant donné que la situation est en cours de traitement.
De son côté, Crispin Mbindule, également membre de la commission mixte parlementaire, s’est dit suffisamment éclairé sur la paie des intervenants du Tenafep. « Nous pensions que c’est lui qui bloquait ce paiement, mais le ministre vient de prouver ici que la gestion de cet argent est du ressort d’autres intervenants dans la chaîne de la dépense. C’est pour la toute première fois que les députés applaudissent un membre du gouvernement, parce qu’il a répondu à toutes les questions et démontré de quoi il est capable », s’est félicité M. Mbindule.
Cellcom Assemblée Nationale