L’événement est de grande portée, la visite du Pape François en RDC début juillet, a une symbolique particulière. Cette visite « va nous aider à nous réconcilier entre congolais », a préfacé Fridolin Ambongo. Cette visite se déroulera du 2 au 5 juillet à Kinshasa et à Goma
Dans un échange ( space) de près d’une heure sur Twitter, le cardinal de Kinshasa a brossé en quelques mots les enjeux de la visite papale en RDC « nous sommes dans le bon sur le plan organisationnel » confirme le clergé catholique qui estime que la venue du souverain pontife « est une bénédiction pour toute l’Afrique et le Congo »
Ambongo, le plus tranchant contre le pouvoir
Lors de son passage en RDC où la population vautre dans la misère, le message du Pape François sera celui « du réconfort ». « il regrette que les individus qui arrivent au pouvoir oublient les souffrances de la population », critique Fridolin Ambongo relayant les propos papaux qui dénoncent « la dégradation généralisée du pays ».
La RDC a beau être un État laïc selon la constitution, mais la religion est bien présente dans le quotidien dans la société. L’Eglise catholique, en particulier, continue de jouer un rôle de premier plan dans la politique du pays. Ses prises de position ne sont souvent pas en odeur de sainteté avec les décideurs » la visite du Pape n’a rien avec la Sainteté du pouvoir en place. Il visite tout le monde », rappelle l’archevêque métropolitain de Kinshasa.
Réconfort aux victimes des violences à l’Est
Le souverain pontife, 85 ans, se rendra également à Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu, sous état de siège et théâtre récurrents des affrontements entre forces loyalistes et les groupes armés rebelles locaux et étrangers « le pape visitera les victimes des violences à l’Est »
La dernière visite d’un pape à Kinshasa remonte à août 1985, quand Jean-Paul II avait passé deux jours dans le pays.
Ibrahim B