La plénière de ce vendredi 20 mai 2022 était essentiellement consacrée à l’examen et au vote du projet de loi portant autorisation et prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national, notamment en provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Après l’avoir soumis au vote, 326 députés nationaux ont voté oui sur les 337 participants; 10 ont voté non et un seul s’est abstenu.
*Mais pour solliciter ce vote, la ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des sceaux, s’est appuyée sur l’évaluation des mesures d’application de l’état de siège menée dans les deux provinces par le Premier ministre: laquelle a démontré que beaucoup reste à faire pour la sécurité de cette partie du territoire national.*
Le 4 mai 2022, à la Cité de l’Union Africaine, le Premier ministre a présenté le rapport de sa mission au président de la République. L’audition de ce rapport et les interventions des caucus de députés de deux provinces concernées, sur le souhait de lever l’état de siège, pour les uns, et la requalification de cette mesure, pour les autres, le chef de l’État a promis de se prononcer a ce sujet avant les prochaines vacances parlementaires.
*Entre-temps les forces de défense et de sécurité sont engagées dans la dynamique d’endiguer définitivement toutes les forces du mal et elles mènent encore les opérations militaires afin d’atteindre le noble idéal de ramener la paix et la sécurité.*
Consécutivement à la décision prise de la 53è réunion du Conseil des ministres, le chef de l’État a sollicité une nouvelle prorogation de l’état de siège suivant l’article 144, alinéa 5 de la Constitution.
A la suite des interventions des députés de l’opposition Inagosi et Nzekuye , le speaker de la Chambre basse du Parlement a fait une mise au point pour fixer une fois pour toute les esprits.
Dans sa communication, Christophe Mboso a déclaré: *par rapport à l’état de siège, nous nous trouvons à la recherche d’une solution autre que l’état de siège. On nous demande de réfléchir sur de nouvelles solutions à apporter à cet état de siège. Nous avons fait l’autocritique dans cette salle. Ce qui ne se faisait pas avant, nous avons des critiques contre le gouvernement. Nous avions rejeté la loi d’habilitation présentée par un gouvernement de la majorité. Aujourd’hui, dans ce pays et à l’extérieur, le députés est mieux respecté. Ceci veut dire que nous ne sommes pas une chambre d’enregistrement. Simplement , nous tenons à l’harmonie, à une bonne collaboration pour l’intérêt de la paix et de la cohésion nationale entre toutes les institutions de la République. D’ailleurs, le bureau ne vous impose pas son point de vue. Ce que nous voyons ici, c’est le point de vue dégager par la majorité des députés (opposition et majorité) c’est dire que les choses se sont nettement améliorées »*.
Cellcom AN