Le Congrès annoncé la semaine dernière n’a pas eu lieu ce lundi. Aucune institution parmi les deux concernées n’a officiellement communiqué sur le réel motif de ce report soudain. Cependant, plusieurs sources rapportent ce même lundi que, l’Assemblée Nationale et le Sénat peinent à s’accorder sur le choix du juge constitutionnel à présenter au président de la République, pour remplacer à la Cour Constitutionnelle, le juge Polycarpe Mongulu T’apangane, décédé le 08 avril dernier.*
À la demande du Président de la République, les deux chambres du parlement devaient se réunir en congrès ce lundi 23 mai, avec pour but ; plébisciter un de leurs à envoyer à la haute cour. Le jeudi dernier, le Sénat a dévoilé le nom de son candidat, qui était censé être le choix unique du parlement, car le vide à pourvoir à la Cour Constitutionnelle attend une seule tête. Le Sénateur Mbonga Magalu Engwanda s’y voyait bien après avoir été désigné par ses pairs du Sénat. Mais quelques heures avant la tenue du congrès, l’assemblée nationale a fait volte-face.
*Guerre froide entre Christophe Mboso et Modeste Bahati*
Le président de l’Assemblée Nationale et celui du Sénat se regardent désormais comme chien et chat. La désignation du juge constitutionnel est devenue une pierre d’achoppement à leurs relations publiquement chaleureuses depuis leur investiture. Sur le coup, les deux hommes ont des avis divergents. Selon les câbles du parlement, Christophe Mboso veut avoir un œil sur le prochain juge de la haute cour, et redoute que celui désigné par le Sénat soit totalement dans la poche de Bahati Lukwebo, ce qui serait un grand manque pour lui, alors que les élections approchent.
Pour acter cette divergence aux allures exponentielles, l’Assemblée Nationale via le caucus des députés élus du Grand Équateur, s’est trouvée son candidat. Mondole Esso Libanza Léon, originaire de la Mongala comme le juge décédé. Envoyé à la Cour des cours sous le règne de Léon Kengo, le feu juge Mongulu devrait selon toute vraisemblance, être suppléé par un autre juge en provenance de la chambre haute du parlement. Tout paraît fait à dessein par la l’Assemblée Nationale et son speaker pour orchestrer le blocage. En l’absence d’un consensus entre les deux ténors, le parlement pourra s’avancer en congrès avec deux candidats séparés pour un seul poste. À l’heure qu’il est, nul ne sait ce qu’en sera l’issue, ni même la nouvelle date du congrès.
Isaac-Robert B.