Mieux vaut tard que jamais. Félix Tshisekedi a, en fin déballé sa part de vérité sur l’implication du Rwanda dans la déstabilisation de la partie Est de la RDC. C’est à la fin de son séjour de 2 jours à Oyo au Congo-Brazzaville, et devant la presse internationale que le Chef de l’État a accusé et averti son voisin.
Longtemps enfermé dans le cocon de la diplomatie et règlement pacifique des conflits, Félix Tshisekedi réalise ce jour qu’il était le seul à avoir la bonne foi au milieu des voisins qui n’ont jamais joué un franc jeu vis-à-vis de la RDC. « J’ai soutenu qu’il fallait construire des ponts que des murs. Ç’a toujours été mon leitmotiv. Malheureusement aujourd’hui, nous en sommes là où nous sommes», regrette le président congolais.
L’heure est à rattraper le retard et s’attaquer à la racine du problème qui gangrène l’Est de la Républiques depuis plusieurs années. « J’espère que la situation n’en restera pas là. Le fait de vouloir la paix n’est pas une faiblesse. La République Démocratique du Congo que je dirige et celle que je veux voir, c’est un pays où règnent la paix, la sécurité et l’hospitalité […] Mais cela ne doit pas constituer une occasion pour des voisins de venir nous provoquer. J’espère que le Rwanda a retenu cette leçon, » prévient le fils du Sphinx.
La guerre qui secoue le Nord-Kivu depuis quelques jours a un nom, le M23 n’est qu’une interface. « Aaujourd’hui, c’est clair que le Rwanda a soutenu le M23 pour venir agresser la République Démocratique du Congo. Pour preuve, en 2013 le même M23 avait été totalement défait et leur arsenal confisqué. Si aujourd’hui ils ont repris du poils de la bête ça veut dire qu’ils sont partis de quelque part, armés par quelque part, » démontre Félix Tshisekedi.
Isaac-Robert B