Guerre FARDC-M23 : l’armée ougandaise également soupçonnée d’attaquer la RDC

Depuis la soirée du dimanche 12 juin, la cité Bunagana, située à moins de 10 kilomètres de la ville de Goma, en province du Nord-Kivu, est le théâtre de vifs affrontements entre les FARDC et les rebelles M23. Selon les informations de la société civile locale, les soldats ougandais ont fait bloc derrière le M23 pour tenter de faire plier les FARDC. Une thèse confirmée ce lundi par plusieurs sources dans le Nord-Kivu, et quelques courtes vidéos amateurs prises sur place à Bunagana, montrant  la population en colère contre l’incursion des forces ougandaises.

Déjà dimanche en début de soirée, un communiqué des FARDC a été publié pour faire l’état de la situation des affrontements entre les forces loyalistes de la république et les rebelles M23. Le Rwanda y est évidemment indexé, et son plan révélé. « L’objectif poursuivi par le Rwanda est d’occuper Bunagana pour non seulement asphyxier la ville de Goma, mais aussi faire pression sur le Gouvernement de la République Démocratique du Congo » pouvons-nous lire dans ce communiqué signé par le Général de brigade, Sylvain Ekenge Bomusa.

Sur le terrain, les affrontements semblent avoir pris une autre tournure, et les FARDC auraient fait reculer leurs camps, une partie de la cité de Bunagana serait à l’heure qu’il est sous le contrôle des rebelles. Le soutien démasqué de l’Ouganda à l’armée Rwandaise accusée de soutenir les rebelles M23 aurait donné un autre ton aux affrontements dans la cité de Bunagana.

En attendant une communication officielle du gouvernement, les Congolais de partout ne cessent de dénoncer l’hypocrisie des pays voisins. « Nous ne pouvons pas continuer à compter sur un quelconque voisin dans la région, il est juste question de doter tout les moyens possibles à nos FARDC pour qu’elles nous fassent respecter une fois pour toute. Certains pays se développent au prix du sang des Congolais. Ça doit s’arrêter » fulminait la sénatrice Francine Muyumba la veille.

Isaac-Robert B

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *