La ville de Lubumbashi s’est réveillée ce matin du vendredi 24 juin sous un climat de panique et confusion généralisés.
Quelques chauffeurs de transports en commun veulent imposer une grève. Sur plusieurs artères un groupe des chauffeurs créent des barricades, ils obligent aux autres chauffeurs de vider les passagers à bord. Pour cause, certains d’entre eux disent ne pas être d’accord avec les récentes dispositions prises par l’autorité urbaine. C’est notamment en rapport avec le prix du transport en commun qu’ils veulent revoir à la hausse car disent-ils, le prix du litre à la pompe a sensiblement flambé.
Cette manifestation spontanée a été prise de manière improvisée et se vit dans plusieurs communes et quartiers de la ville de Lubumbashi. Au quartier Gecamines, au quartier Kalubwe, dans la commune de Lubumbashi sur les avenues Moero, Maman Yemo et du 30 juin. Situation de grève également observée dans la commune de la Katuba où les bus de transport ne savent pas franchir l’arrêt de bus Mampala où il s’observe une bagarre générale entre chauffeurs et clients.
Ce matin, ils veulent tous se faire entendre. « Si le prix des carburants reste aussi élevé, la mobilisation des chauffeurs de taxi et taxi-bus restera intacte jusqu’à ce que la mairie publiera une autre tarification, nous voulons que le prix de la course passe de 500 FC à 1.000 FC, nous avons des familles, la mairie doit aussi nous comprendre, à 500 FC nous travaillons à perte » rapporte un chauffeur en colère ce matin.
Dans cette cacophonie, il s’observe également deux groupes des chauffeurs qui s’affrontent, les grévistes et ceux qui veulent travailler avec le même prix soit 500 FC. Des altérations entre chauffeurs constatées dans les communes de la Katuba et la Ruashi mais aussi à Matshipisha car n’étant pas tous unanimes sur la manière de revendiquer leurs droits.
En attendant la réaction de l’autorité urbaine, la circulation des personnes est fortement perturbée ce matin à Lubumbashi. C’est donc un dossier à suivre.
AVUVUKU DIEUDONNÉ