Il ne fait pas l’ombre de doute, l’escalade des violences nourrie par les M23 est entretenue sous la bannière du Rwanda. Lors du grand oral à l’occasion de la 62e commémoration d’indépendance de la RDC, le président de la République s’est exprimé sur le sujet, déplorant une telle attitude.
Felix Tshisekedi a peint la situation sécuritaire du pays sans ambages en spécifiant l’ennemi « notre pays fait face à une énième agression de la part du Rwanda, qui agit sous couvert du mouvement terroriste M23 et ce, en violation de tous les accords et traités internationaux ». De ce fait inquiétant « Je ne ménagerai aucun effort pour que (…) les agresseurs soient repoussés hors de notre territoire », a assuré le chef de l’État galvanisant les congolais « à considérer l’intégrité territoriale comme une question vitale pour laquelle nous n’admettrons ni transaction ni compromission ».
Les relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali sont devenues glaciales, l’implication avérée du Rwanda aux côtés des rebelles paraît comme un acte de provocation.
Le pouvoir de Felix Tshisekedi est pacificiste mais pas passif « Notre option pour la paix et notre sens des relations de bon voisinage ne constituent pas une faiblesse… Nous userons de toutes les voies de droit pour que le peuple congolais vive définitivement dans la paix et la quiétude sur son territoire », avertit le successeur de Joseph Kabila qui s’était opposé au 3e concave des chefs de l’État de la communauté de l’Afrique de l’Est, sur la participation des troupes rwandaise au sein de la force militaire régionale mise en place pour éradiquer la rébellion du 23 mars « J’ai exigé et obtenu que le Rwanda n’y participe pas, en raison de son engagement aux côtés du groupe terroriste M23. » La RDC est désormais prête à tout pour stabiliser sa partie Est en proie aux guerres interminables.
Bin Ibrahim B