Les professionnels de la plume et du micro de la ville de Lubumbashi étaient à l’école du savoir. Du lundi 05 au mardi 06 septembre, ces derniers ont été outillés sur comment traiter l’information de la santé maternelle.
Cet atelier de renforcement des capacités des journalistes est l’initiative du Fonds des Nations-Unies pour la population, (UNFPA). Elle s’est tenue à Lubumbashi, dans la salle des réunions de cet organisme des Nations-Unies.
Cette formation a réunit des journalistes de l’audiovisuelle, la presse écrite et la presse en ligne. C’était aussi une occasion pour l’UNFPA de fournir aux journalistes des informations nécessaires sur le concours Henriette Eke. Concours lancé par cet organisme des Nations-Unies au mois de juin dernier, en faveur des journalistes de la RDC. Ledit concours se clôture au mois de novembre prochain.
« Cette formation entre dans vos tâches quotidiennes entant que journalistes. L’UNFPA renforce vos capacités sur cette matière, C’est pour que vous la traitiez pas comme des profanes mais plutôt comme des personnes avisées. Étant journalistes, si vous êtes bien informés la population en tirera aussi profit. Donc vos rédactions respectives auront des journalistes bien informés sur la santé maternelle » ainsi s’est exprimée Brigitte Kiaku, chargée de communication à l’UNFPA Kinshasa.
Le Dr. Pierrot Shamwol Mbela, facilitateur de cette formation, a quand à lui donné des notions basiques de la Santé Maternelle. Celui-ci a premièrement donné le contexte et la situation de la santé maternelle en RDC. Il a ensuite évoqué la stratégie de riposte contre les décès maternels.
« Les décès maternels sont très élevés en RDC.
Nous constatons que bon nombre des femmes enceintes meurent faute d’information » indique le Dr. Shamwol.
Ce dernier a fait savoir les principales causes de décès maternels. Il a évoqué notamment l’hémorragie qui vient en première position avec 28%, l’avortement (19%), l’éclampsie (17%), l’obstruction (11%), l’infection ( 11%), et autres (14%).
D’autres causes du décès maternels sont dûs au fait d’avoir la grossesse trop jeune, c’est-à-dire moins de 20 ans. Avoir des naissances trop rapprochées. Avoir des enfants trop tard, c’est-à-dire après 35 ans. Mais aussi avoir des naissances trop nombreuses ( + de 5 enfants).
Cette mortalité maternelle est aussi fortement influencée par celle des adolescentes liées particulièrement aux complications des grossesses précoces et non désirées
Elle est en outre aggravée par la survenue des grossesses trop rapprochées suite à la faible prévalence contraceptive.
Le Docteur Shamwol Mbela pense que si les journalistes sont formés sur cette question, ils peuvent véhiculer un bon message auprès de la population.
Demester Maloba