La jeunesse pour l’unité des Katangais à l’autopsie de l’actualité dans leur espace

D’une voix torride, un ton ferme, le parterre des Katangais potentiellement jeunes et plein d’énergie ont réaffirmé leur dévouement à la noble cause de la défense du Katanga. La première prise de parole publique est déterminante dans une salle mythique de l’unité Katangaise de Monseigneur Jean-Pierre Tafunga de l’archevêché de Lubumbashi. Les sujets en lien avec l’espace Katanga, sont passés à la moulinette, sans ambages. « nous sommes apolitiques« , clament-ils d’emblée d’une déclaration lue avec enthousiasme et fermeté par Eric KHALOKO président de la structure. 42 minutes full, sans répit ni gorgé d’eau prise.

Les questions d’actualité socioéconomique, sécuritaire, administrative et politique sont au crible. Les machinations politiques contre les leaders Katangais, l’illégale érection d’un marché à la place Moïse Tshombe, les oubliés des jeunes Katangas dans les récentes nominations les entreprises publiques, l’irrégulière délocalisation du Lycée Lubusha à l’opération zéro délinquant, la Jeunesse pour l’unité des Katangais a tout balayé sans atermoiements

Entre paix sociale voulue et enquêtes sur l’opération zéro délinquant

La JUKAT note que la situation sécuritaire au Katanga demeure « stable en dehors de quelques cas de banditisme urbain qui connaissent une résurgence dans les villes de Lubumbashi, Likasi, Kasumbalesa et Kolwezi et qui sont entretenus par des inciviques non identifiés porteurs d’armes blanches, parfois les hommes en uniforme ».
Elle a salué par ailleurs les efforts inlassables fournis par les autorités civiles et militaires de l’espace Katanga particulièrement les exécutifs provinciaux qui mettent beaucoup des moyens logistiques à la disposition des services de sécurité pour arriver à instaurer et maintenir un climat de paix et maîtriser ces cas de banditisme urbain.
Cette structure s’aligne derrière les autorités dans leur quête pour faire régner l’ordre et la paix sociale. Elle n’est point restée muette sur les présumées accusations qui émaillent l’opération d’appréhension et de transfèrement des jeunes désoeuvrés dans le site de Kanyama Kasese pour le service. Une commission ad hoc composée des membres des gouvernements des provinces incriminées, du parquet et de la société civile pour faire la lumière sur cette affaire après des enquêtes approfondies. Toutefois, la JUKAT s’inquiète de la panne de développement de deux provinces issues du Katanga : Le Haut-Lomani et la Tanganyika. Une nouvelle table ronde basée sur le réveil du développement et d’un esprit pur pour un meilleur essor est bien sollicitée. La JUKAT attire particulièrement l’attention du pouvoir central à se prononcer sur le dossier relatif à la réinstallation de l’assemblée provinciale du Tanganyika, ainsi que sur celui du renforcement en effectif des éléments de la PNC et de la FARDC afin de solutionner le problème relatif à la sécurité des territoires de Manono, Nyunzu, Kabalo, Kalemie et Kongolo.

Délocalisation ou destruction du Lycée Lubusha

Point saillant au coeur des discussions entre Katangais, c’est aussi le projet de délocalisation du Lycée Lubusha, situé à 80 Km de la ville de Lubumbashi. Cadre d’éducation symbolique, culturel et historique de la région, faisant objet des convoitises inassouvies des quelques entreprises minières véreuses. La Jukat  » regrette l’attitude presque passive du gouvernement face à ce dit projet » et en appelle à la prise des dispositions  » utiles et qui s’imposent pour empêcher le projet de cette entreprise criminelle et mettre à l’abri le Lycée Lubusha. »

La JUKAT ne cautionne aucune démarche tendant à mettre en péril l’éducation des filles de l’espace Katanga pour une prétendue exploitation minière. Elle sollicite l’implication personnelle du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour stopper ce « lobbying audacieux, malheureux, criminel et destructeur du tissu éducationnel qui tend à remettre en cause toute sa politique en matière d’éducation au seul bénéfice des miniers ».

Les machinations politiques contre les leaders Katangais et les oubliés des Katangais dans les nominations

En début du mois de septembre, Lubumbashi était en haleine avec une spontanée marche des femmes sous le label du parti présidentiel UDPS. Dans certaines artères de la ville, elles réclamaient le départ du gouverneur Jacques Kyabula Katwe et de l’ambassadeur itinerant du chef de l’État Dany Banza. La JUKAT s’interroge sur  » les motivations de ces mamans à entreprendre une telle aventure et les résultats escomptés à la suite de celle-ci« 

Cette mise au point, de la Jeunesse Unie du Katanga, a exprimé son amertume face à la situation des absences remarquables « des jeunes Katangais« , dans les récentes nominations des mandataires dans les entreprises publiques « la Jukat condamne cette politique de favoritisme, de clanisme, d’exclusion d’un groupe par rapport aux autres et de politisation des nomination à lorsqu’il s’agit des entreprises et établissements de l’Etat« 

Le projet de la honte et de profanation d’un lieu sacré

La place Moïse Tshombe est un symbole et une référence historique de la ville de Lubumbashi. C’est le lieu miroir qui, malheureusement, est menacé de « profanation« , avec l’érection d’un marché public juste à ses côtés  » cet acte est non seulement constitutif d’un scandale ahurissant mais dénote la mise en exécution d’un projet de profanation de la mémoire de l’histoire et de l’identité des Katangais », note la Jukat.

Cette structure regroupe les « soldats du Katanga », les jeunes de cette riche et hospitalière région venus de divers horizons, ethnies et tribus de toute la RDC, avec connotation politique différente mais privilégiant un seul héritage : Le KATANGA.

Après la lecture du document contenant la position de la JUKAT sur les sujets jugés d’intérêts communs, un jeu des questions-réponses s’en est suivi. Les chevaliers de la plume et du micro ont posé des questions sur plusieurs sujets qui dévorent l’actualité et ont reçu des réponses satisfaisante de la part des animateurs de cette structure née du récent forum sur la réconciliation des Katangais organisé par l’assemblée épiscopale de Lubumbashi.

Bin Ibrahim B / Golden Kalala

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