Quelques jours après la destitution de la gouverneure du Tanganyika July Ngungwa par l’assemblée provinciale, une polémique vient d’éclater à la suite d’une conversation audio diffusée sur les réseaux sociaux devenue virale. L’on peut reconnaître dans celle-ci, le timbre vocal de la gouverneure déchue, échangeant vraisemblablement avec une députée provinciale.
Il s’agit d’une discussion en swahili focalisée sur l’argent, l’argent, et encore l’argent. Un signe indéniable que la corruption bat son plein dans cette province. Julie Ngungwa semblait exacerbée par les demandes incessantes de son interlocutrice l’accusant de profiter seule de l’argent de la province.
En réaction, la désormais ex-gouverneure du Tanganyika (en attendent la confirmation de la cour constitutionnelle), a promis à la friande députée qu’elle « retournera à la tête de la province, car elle est membre de l’UDPS (parti au pouvoir) », quitte à répondre aux caprices de l’assemblée provinciale, « Si c’est l’argent que vous cherchez, je vais vous en donner », ajoute-t-elle, avant de se targuer de sa gestion « je travaille sans aide du gouvernement central, j’ai trouvé la province avec les recettes de 150.000$ (mensuelles ndlr), je les ai portées à 500.000. Mon bilan est positif ».
Tout ceci montre encore une fois le degré exécrable de la corruption dans la province du Tanganyika et les appétits voraces de députés locaux, qui sont comme « une épée de damoclès » sur la tête de chaque gouverneur. Cette pratique malsaine serait probablement à la base du départ forcé de Zoé Kabila, sous le leadership de qui, le Tanganyika a semblé rayonner. Et depuis, tout s’est assombri et les échos venant de ce coin du pays ne sont point encourageants.
Isaac-Robert B