La météo politique congolaise est tumultueuse pour l’instant, essentiellement dans la partie Ouest. Après la répression de la marche de quatre leaders de l’opposition à Kinshasa la semaine dernière, un de leurs a été, de nouveau, interdit de rendre dans la Province voisine du Kongo Central ce mardi. Une mesure abjecte à la démocratie du pays, contraignant les autorités à convoquer le Gouverneur Guy Bandu.
Dans une missive en télégramme, le Vice-premier ministre et ministre chargé de l’intérieur écrit « STOP REJOINDRE KINSHASA, STOP POUR MOTIF DE CONSULTATION,, STOP IL Y AVOIR EXTRÊME URGENCE ». Assurément pour éclairer sa hiérarchie sur la confusion qui a régné cet avant-midi à Mitendi lorsque la Police a érigé des barrières pour empêcher à Moïse Katumbi de poursuivre sa route vers Matadi où il était annoncé pour une tournée politique.
À la veille, les premiers indices de cette incompréhension ont commencé quand le Gouverneur incriminé a transmis un document de trois pages aux responsables du Parti Ensemble pour la République, leur demandant de reporter de leurs activités de 48 à 72h, de déterminer un seul lieu et de ne faire qu’une activité. Des décisions qui ont fait réagir dans l’opinion « Je trouve cette obstruction aux libertés de Moïse comme anticonstitutionnelle et inacceptable. Cette violation de droits de l’homme rappelle la dictature », regrette Matata Ponyo. Sous un autre angle, Andy Bemba s’interroge « Pourquoi une telle décision ? » Et de répondre « Personne n’aide le chef de l’Etat, ils font la publicité de l’opposition sans le savoir ». Pour l’instant, Moïse Katumbi et les siens ont dû faire demi-tour vers Kinshasa.
Ernesto-Che Ibrahim