Moïse Katumbi a assisté avec une impuissance notoire à l’arrestation brutale de son conseiller spécial Salomon Idi Kalonda ce mardi à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa. Un acte que l’opposant candidat déclaré à la prochaine présidentielle qualifie « L’arrestation arbitraire & illégale », au pire d’ « enlèvement crapuleux. Aucune base juridique », écrit-il sur son compte Twitter.
Dans une vidéo en court métrage qui défraie la chronique sur les réseaux sociaux, des personnes peu identifiées en tenue civile et militaire embarquent Salomon Idi Kalonda dans un pick-up blanc. Moïse Katumbi s’interroge péniblement « Que lui reproche-t-on ? Où a-t-il été emmené ? Les autorités doivent s’expliquer et le libérer ! »
Une vague de réactions s’enchaînent « L’enlèvement des acteurs politiques pour les réduire au silence est une pratique condamnable propre aux dictatures », condamne Delly Sessanga. Dans le même sens, Augustin Matata Ponyo » proteste contre ce type de dictature et réclame sa libération ». « Le rétrécissement des libertés publiques et l’arbitraire ramène notre pays en arrière. Nous assistons aux signes avant coureur d’un régime sur la fin », écrit le mouvement Lutte pour le Changement LUCHA.
Salomon SK Della devait embarquer dans le jet pour Lubumbashi aux côtés de son président du Parti Ensemble pour la République Moïse Katumbi mais des agents sans mandat sont venues l’arrêter sur le tarmac de l’aéroport. Personne n’est au courant de l’endroit où est détenu le stratège de l’ancien gouverneur.
Ernesto Che Ibrahim