Kinshasa : la grève des chauffeurs paralyse la ville

Ils l’ont promis il y a plusieurs jours, et rien ne les en a empêchés. Les chauffeurs des véhicules de transport en commun ont décrété une grève sèche sur toute la ville de Kinshasa, ce lundi 05 juin. Ils disent être « exaspérés » par les multiples tracasseries dont ils sont victimes de la part des éléments de Police de Circulation Routière (PCR).

La capitale de la RDC s’est réveillée dans un calme inaccoutumé, les cris des receveurs n’ont retenti de nulle part. Les véhicules jaunes ont déserté les routes, au grand dam des Kinois. Comme toujours, le malheur des uns fait le bonheur. Ce sont les motos qui ont pris le pouvoir en l’absence des taxi et taxi-bus.

« Lelo eza ya biso » se targue un wewa (motocycliste) ce matin depuis le quartier Moulaert, dans la Commune de Bandalungwa. Ils sont justement aux anges du fait qu’ils sont sûrs de réaliser le triple des recettes journalières habituelles. Une course de 1.500 francs congolais à moto est passée à 3000, voire 4500 FC selon le feeling du motard. « Moi je donne mon prix, si tu n’es pas d’accord, trouve une autre moto ou attends le bus, c’est simple » c’est des jours comme celui-ci qui voit l’arrogance des wewas monter d’un cran.

Les Kinois en souffrent. Plusieurs arrêts sont bondés du monde, dans une attente désespérée d’un taxi ou d’un 207, qui ne viendra pas.  « C’est dur aujourd’hui. Les véhicules ne circulent pas. On ne sait comment arriver au service (…) » se plaint un Kinois.

Mais les habitants de Kinshasa ne sont pas au bout de leur calvaire, cette grève devrait durer trois jours, à en croire ses auteurs. La situation pourrait être encore plus préoccupante demain et mercredi si une entente n’est trouvée pour les ramener sur les routes de la capitale congolaise.

Isaac-Robert B

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