Les élus nationaux ont, au cours de la plénière de ce jeudi 2 juin 2022, décidé d’autoriser la prorogation de l’état de siège, pour la 25è fois, dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Sur 405 députés présents dans la salle de plénière ce jeudi 02 juin 2022, 401 ont voté oui, 3 se sont abstenus, et 1 a voté contre. Et cela, sans débat général étant donné l’insécurité consécutive à l’agression du pays les troupes rwandaises. C’est la quintessence de la motion d’ordre soulevée par le député national Mwamba.
Bien auparavant, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, président de l’assemblée nationale, a déroulé l’ordre du jour de la séance qui comportait deux points, à savoir examen et vote du projet de loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire de la RDC ainsi que l’examen et vote de la proposition de loi modifiant et complétant la loi n°06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines municipales et locales telle que modifiée et complétée à ce jour. Concernant cette proposition de loi, a poursuivi le speaker de la Chambre basse du Parlement, les délibérations de la représentation nationale devaient porter sur le texte élaboré par la commission Politique, administrative et juridique (PAJ) ainsi que le rapport y relatif.
Puis, la parole a été donnée à la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo, pour présenter l’économie du projet de loi. Selon elle, la énième demande d’autorisation a pour finalité l’anéantissement de l’ennemi et le retour de la paix dans ces provinces troubles de la partie orientale du pays.
Au regard des actions entreprises par les Forces armées et de défense en vue de repousser les récentes incursions des terroristes de M23 et l’agression du pays par le Rwanda, le gouvernement avait décidé que le chef de l’Etat saisisse l’Assemblée Nationale et le Sénat afin de solliciter une nouvelle prorogation de l’état de siège, conformément à l’article 144, alinéa 5 de la Constitution.
Et en attendant les conclusions de la table ronde annoncée par le président de la République dont la tenue est imminente pour lever les options sur l’état de siège et l’agression du pays, cette énième prorogation se justifie bien.
Cellcom AN