CENI : Gros imbroglio entre Patricia Nseya et Denis Kadima

Le vent devient de plus en plus impétueux au sein de la Commission Électorale Nationale Indépendante. Alors que le président de la CENI a publié le calendrier électoral présagant le début du processus électoral de 2023, les divergences d’opinions surgissent déjà en interne.

Gros coup de gueule lancé par Patricia Nseya, rapporteur de la Centrale Électorale qui s’inquiète quant au sujet de 30 jours prévus pour l’identification des électeurs « J’estime que il y a risque de ne pas atteindre le résultat escompté de 50.000.000 d’enrôlés attendus en 30 ni 45 jours », écrit-elle dans une lettre adressée à son supérieur, Denis Kadima, dont une copie nous est parvenue.

Tout paraît sombre dans le travail et la collaboration entre les membres de la Centrale Électorale. Situation qui frustre Patricia Nseya « l’augmentation du nombre des centres d’inscription n’est pas la seule garantie pour espérer un enrôlement massif de la population en un mois », ajoute-t-elle.

Ces divergences mettent à nu un sérieux malaise qui existe entre membres de la CENI. Patricia Nseya relève également le problème du temps prévu « pour la sensibilisation, l’instabilité sécuritaire, dans certaines parties du pays qui peut limiter le déplacement de la population vers les CI, et aussi les aléas climatiques », note la rapporteure de la Centrale Électorale.

De l’isolement à l’empiètement, Patricia Nseya ne décolère pas

Dans cette missive de Patricia Nseya qui présage un grand malaise au sein de la Centrale Électorale, plusieurs observateurs craignent un pourrissement de la situation à un moment crucial où la RDC est en phase d’entamer son 4ème périple électoral après ceux de 2006, 2011 et 2018. Patricia Nseya se plaint également de l’empiètement et de l’isolement dont elle est victime sur des matières de sa compétence,  entretenu et encouragé par les membres du cabinet du président de la CENI. Et cela malgré des multiples échanges entre les deux personnalités. Elle énumère le non d’accomplissement de l’engagement pris lors des réunions du bureau de collaborer étroitement avec chaque membre et de laisser gérer les matières spécifiques relevant des attributions de chacun, le manque de collaboration sur l’implémentation de la base des données pour la centralisation des données des électeurs, la mise à l’écart du cabinet du rapporteur du mode de gestion et de la sécurisation des données informatiques pour le fichier général des élections, la gestion du site internet CENI et l’ignorance du rapporteur à la mise en place d’une mode de communication pour la diffusion de l’information pourtant c’est elle la responsable de la communication extérieure de la CENI.

Le futur s’annonce flou au sein de cette institution d’appui à la démocratie si rien n’est fait pour dissiper ce malentendu. Patricia Nseya conclu qu’ ”en ma qualité de superviseur de l’opération et l’enrôlement des électeurs et de la préparation des conditions d’organisation et des fonctionnement du fichier général des électeurs dont vous êtes le coordonnateur, il est de mon devoir voir de tirer la sonnette d’alarme en vue de prévenir et anticiper les dangers éventuels”. Attitude de prudence pour une âme qui veut sauver toute une République ? Wait and see.

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