C’est un morceau dur pour la Vice-premier Ministre et Ministre de l’Environnement et Développement Durable de la RDC. Madame Ève Bazaïba Masudi est lâchée par la société civile environnementale congolaise.
Dans une note de position des organisations et réseaux de la société civile environnementale de la République Démocratique du Congo publiée le mercredi 08 mars 2023, ces derniers se sont exprimés sur les questions majeures de gouvernance Environnementale du pays. Ces organisations et réseaux de la société civile environnementale, sous la coordination du Groupe de Travail Climat REDD+ Rénové, se disent vivement préoccupés par la tournure que prend la gouvernance environnementale.
« Sans mettre en cause la pertinence et le bien-fondé de différents chantiers des réformes que Madame Eve Bazaïba a initiées et sans non plus avoir l’intention de rallonger les délais de ces réformes qui demeurent urgentes pour le pays, nous dénonçons la confiscation par elle de ces processus, qu’elle mène de manière quasiment opaque. Et c’est sans aucune forme de transparence, ni d’implication des parties prenantes. » Peut-on lire dans ce document.
Ces organisations et réseaux de la société civile notent que: « la tendance générale observée dans l’approche de Madame Eve Bazaïba depuis qu’elle tient ce Ministère est d’ignorer radicalement toutes les parties prenantes. Elle se précipite à porter et à faire adopter par le Conseil des Ministres des dossiers montés à la va-vite. Ceci est fait en dehors de toute inclusivité et au contenu souvent et toujours discutable.«
Ces derniers indiquent que l’approche de Madame Bazaïba a fini par ternir, auprès des réseaux et organisations de la société civile, l’image prestigieuse et sacrée qu’est censé incarner le Conseil des Ministres, dont la VPM Eve Bazaïba semble visiblement disposer.
Quels griefs portés contre Bazaïba
Dans cette note, les griefs soulevés contre Madame Eve Bazaïba portent sur un certain nombre de considérations majeures.
A savoir :
√ la réduction de l’espace démocratique et de la transparence dans la gouvernance du secteur de l’environnement,
√ La revue légale des concessions forestières et ses résultats, tels que proposés par la Commission de leur révisitation,
√ La mise en place du cadre juridique et opérationnel du marché de carbone,
√ La mise en place du Conseil Consultatif National des Forêts,
√ Le difficile démarrage du programme de gestion durable des forêts,
√ La perception du moratoire sur les concessions forestières et des conditions de sa levée.
Sur ces quelques griefs énumérés d’une manière dans notre article parmi tant d’autres évoqués dans la note de position, ces organisations plaide après du Chef de l’État et au Premier Ministre, qu’il y ait un changement de leadership à la tête du Ministère de l’Environnement et Développement Durable. Désigner à la faveur du remaniement ministériel envisagé une personne ayant le sens des Affaires de l’État, du partenariat et d’ouverture aux parties prenantes, le sens de management inclusif et le souci constant de faire avancer les réformes.
Notons que nos efforts pour atteindre la partie incriminée pour un son de cloche se sont avérés vains.
Demester Maloba