Guerre à l’Est : Félix Tshisekedi accuse le Rwanda auprès de la communauté internationale

Pour ce qui semble être l’une de ses première prises de paroles publiques sur la guerre à l’Est de son pays, le Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi n’a pas fait diversion au moment d’évoquer les vraies causes de cette guerre. La tournure prise par les événements préoccupe plus d’un Congolais, et il sera tout autant anormal que le premier citoyen garde sa langue en poche pour longtemps, au nom d’une stratégie quelconque.

Dans une lettre adressée aux participants de la prochaine réunion des chefs de gouvernements du Commonwealth qui aura lieu à Kigali, au Rwanda, du 20 au 26 juin, Félix Tshisekedi a sèchement accusé le Rwanda devant le Premier ministre anglais, Boris Johnson. « Les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda ont occupé et pillé la ville de Bunagana sur le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, tuant des jeunes enfants et forçant des centaines de personnes à fuir dans la terreur » déplore le président congolais.

« La situation sécuritaire dans l’Est du pays continue de se détériorer, et fondamentalement parce que le Rwanda cherche à occuper nos terres riches en or, en coltan et en cobalt, pour leur propre exploitation et leur propre profit. Il s’agit d’une guerre économique pour la bataille des ressources, menée par les gangs terroristes rwandais » a-t-il poursuivi.

Outré par les multiples agressions aux frontières de la RDC, principalement à l’Est du pays, Félix Tshisekedi a rappelé . « Nous avons le droit d’exiger que nos voisins respectent notre territoire. Le peuple de la RDC veut la paix, recherche la sécurité dans son pays d’origine. Les civils de l’Est du Congo sont innocents sous l’attaque brutale de notre voisin ».

Le président de la République a par ailleurs, appelé la communauté internationale à faire pression sur le Rwanda, afin que ses troupes quittent le territoire « Nous demandons à nos partenaires internationaux, en Afrique, aux États-Unis et en particulier au Royaume-Uni, de condamner cette invasion et de faire pression sur le Rwanda pour qu’il retire ses troupes de notre terre. Compte tenu du récent accord d’immigration de 150 millions de dollars du Royaume-Uni conclu avec le Rwanda, nous espérons que le premier ministre Boris Johnson sera en mesure de tirer parti de son influence ».

Isaac-Robert B

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