Prise sous contrôle du M23, la population de Bunagana tarde à expérimenter sa délivrance. D’après les sources concordantes, les responsables de l’état-major de la force régionale de l’EAC, de l’armée ougandaise (UPDF), de l’armée congolaise (FARDC) et les responsables militaires de la rébellion du M23 se sont retrouvés ce jeudi 30 mars à Bunagana (Nord-Kivu), pour harmoniser le retrait des rebelles du M23 et céder la place à la force Ougandaise, qui attend depuis trois jours à la frontière entre la RDC et l’Ouganda.
Attendue très prochainement dans la zone Bunagana, la venue de l’armée Ougandaise est au centre de la polémique en RDC, suite à la décision interdisant Aux FARDC de s’approcher de Bunagana. En RDC, la nouvelle est largement partagée par certains politiciens qui voient d’un mauvais oeil le contrôle d’une partie du territoire national congolais sans la présence de l’armée congolaise.
« L’armée Ougandaise prend le contrôle de Bunagana après le retrait du M23. Les FARDC sont interdites d’approcher la zone», dit un opérateur politique. Les politiques voient derrière ces accords une volonté de saboter la vision d’un Congo avec des frontières éternelles. Les auteurs de cette infamie doivent être connus, disent-ils.
« Sommes-nous naïfs ou quoi? Les FARDC interdites d’entrer sur un territoire Congalais ? Qui négocie ce genre d’accord qui balkanise le pays?», s’exclame Noël Tshani.
La frontière de Bunagana est une zone stratégique pour la rébellion du M23. Le contrôle de cette zone par les forces Ougandaises pourrait faciliter les opérations rebelles en sachant que le fils du président Ougandais n’estimait pas nécessaire de faire la guerre au M23, sachant que ces hommes sont ougandais.
Seigneur Généreux