La guerre à l’Est de la guerre est le sujet qui revient sur toutes les langues tant les proportions prises par celle-ci commencent à dépasser les limites de l’acceptable. Le Rwanda, principal allié du mouvement rebelle M23 qui sème terreur et cruauté dans le Nord-Kivu, n’a visiblement pas l’air préoccupé par la gravité de ce qu’il orchestre. La preuve est à trouver dans les différentes sorties publiques de son président, Paul Kagame, sur le sujet.
Toujours aussi prétentieux et irrespectueux envers la mémoire de toutes les victimes innocentes qui tombent chaque jour à l’Est du Congo, Kagame ne ferait-il pas mieux de se taire. Sa moindre prise de parole remue le couteau dans la plaie béante du peuple congolais.
Ce mercredi, le leader rwandais s’est à nouveau exprimé avec mépris sur la situation dramatique de l’Est de la RDC pour laquelle son pays et lui sont responsables, mais ne l’avouent jamais, ou presqu’à demi-mot : « Le problème de la RDC a plusieurs acteurs. Il y a la RDC, le Rwanda, le M23, le FDLR, la MONUSCO, la Communauté Internationale, les envoyés, nous sommes nombreux qui pouvons faire quelque chose… » déclarait le président rwandais ce mercredi, à l’occasion de la prestation de serment par de nouveaux ministres de son pays.
Et quand Kagame laisse parler son orgueil et sa prétention : _« Nous savons ce que signifie la guerre. Si vous cherchez quelqu’un qui s’y connait, n’hésitez pas à me contacter. Et par là, je sais comment vous ne pouvez pas avoir quelque chose de mieux que la paix ». C’est trop beau pour être vrai. Kagame croit tout le monde naïf pour accorder du crédit à ses mensonges et son auto-déculpabilisation : « On nous accuse aussi de voler les minerais de la RDC. Une chose sure est que nous ne sommes pas des voleurs. Nous travaillons pour ce que nous avons ». Un tel manipulateur sera à jamais une menace pour la sous-région et l’Est de la RDC. Aux autorités congolaises de tirer toutes les conséquences.
Isaac-Robert B