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Haut-Katanga/Reboisement : le projet sur la Reserve de KABUNENE à Likasi, un échec volontaire
Lancé en marge de la journée de l’arbre par la Vice Première Ministre en charge de l’environnement dans le cadre du programme du chef de l’Etat d’un milliard d’arbres, le projet de reboisement sur 100 hectares dans la réserve de Kabunene, ville de Likasi dans la province du Haut Katanga offre en ce jour une image désagréable qui frise une négligence dans la mise en œuvre qui a grillé pour rien l’argent du contribuable Congolais.
De nos sources avisées nous apprenons que plus de 100 000 usd du Fonds Forestier National ont été décaissés en faveur de ce projet dans le souci de soutenir la vision du chef de l’Etat.
Interrogé sur cette question, le Coordonnateur National de l’ONG dénommée Green World Solidarity qui suit de près cette activité, les causes de l’échec sont multiples et demandent aux collaborateurs de la VPM Bazaiba de ne pas trahir par leurs actes les déclarations pourtant ambitieuses de la patronne de l’environnement dans notre pays.
Pour M. Omer KABASELE KABONGO, le premier péché était celui de confier la responsabilité de la mise en œuvre de ce projet à Likasi aux experts du Ministère venu de Kinshasa et qui ne maitrisent pas plusieurs paramètres locaux dans ce type de projet. « Pourquoi les experts de Kinshasa dont les titres de voyages, les frais de missions et leurs séjours valent une partie du budget alors que la Coordination provinciale de l’environnement dans le Haut Katanga regorge l’expertise voulue avec un personnel pléthorique qui tourne les pouces ? » S’interroge ce chevronné des questions environnementales.
Le deuxième péché, c’est l’ignorance de réalités locales et la précipitation qui s’est révélé surtout dans la deuxième phase de ce projet qui couvre théoriquement 80 hectares, les plantules d’une taille inférieure à 5 cm ont été utilisées au lieu d’une moyenne de 30-40 cm comme voulue sous un climat tropical sec avec ses 8 mois de sècheresse.
Le numéro un de l’ONG Green World Solidarity précise que » le haut Katanga, présente des conditions climatiques et édaphiques très agressives qui offrent très peu de chance aux plantules transplantées précocement de résister. Les experts de Kinshasa ont tenté sans succès de booster la croissance de platures avec des engrais chimiques (pratique par ailleurs non écologique) qui ont malheureusement contribué à leur flétrissement suite à l’usage abusif de l’engrais NPK. »
Et d’ajouter :
« Les terrains reboisés n’ont pas connu de préparation, c’est soit dans les champs de maïs de plus d’un mètre de hauteur appartenant aux paysans ou dans adventices de plus d’un mètre qui étouffent les plantules de moins de 5 cm utilisées par nos grands experts en reboisement. A ces actes s’ajoute l’abandon dans la nature de plus ou moins 5000 plantules, du gaspillage, de l’argent des contribuables jetés en brousse. »