Sénateur de son état, Augustin Matata Ponyo est en froid avec la justice congolaise depuis l’année dernière. Entre le dossier Bukanga Lonzo et celui des biens zaïrianisés, le Premier Ministre honoraire de la RDC, a su rester sur ses appuis, et aujourd’hui, il célèbre la victoire de son innocence sur ce qu’il qualifie de machination politico-judiciaire. Lors du tout premier congrès du parti politique, Leadership Gouvernance pour le Développement (LGD), tenu le mardi 03 mai, à Kinshasa, Sieur Matata Ponyo est revenu sur plusieurs menaces dont il a été victime.
Connu pour son verbe facile, Augustin Matata Ponyo a dit des choses sans ambages devant une foule en liesse. Des vérités que tout le monde ne voudrait certainement pas entendre. Des intimidations politiques aux actions outrageantes de la justice, Mapon n’y est pas allé par quatre chemins.
« Il m’a été demandé d’intégrer l’Union sacrée, j’ai refusé. Il m’a été demandé de dire que je ne serai pas candidat Président en 2023, j’ai refusé. Hier, j’ai accepté le choix de mon Parti, LGD, d’être candidat aux présidentielles de 2023. Je serai donc candidat Président en 2023 » a-t-il révélé. Déclaration qu’il a d’ailleurs reproduite dans un tweet ce mardi matin.
Celui que l’on surnomme « l’homme » à la cravate rouge, s’est également et longuement exprimé sur les contours de son interpellation en justice, avec la complicité du président du Sénat, Modeste Bahati. En dépit de tout cela, son innocence a triomphé. « Pour m’abattre politiquement, la machine politico-judiciaire a été mise en marche. Le Parquet près la Cour Constitutionnelle s’y est employée, mais, la Cour a dit NON à l’injustice. Le Parquet près la Cour de cassation vient de confirmer la décision de la Cour Constitutionnelle.Vive le bon droit » s’est-il résumé dans un tweet.
Avec sa candidature officiellement annoncée, le sénateur Matata Ponyo donne déjà une autre couleur aux élections présidentielles de 2023. Les prochains mois s’annoncent palpitants, sachant qu’il ne peut être le seul des disciples de Joseph Kabila à rêver de la magistrature suprême.
Isaac-Robert B.