19 ans plus tard, les campagnes de sensibilisation sur les questions liées à la santé et la sécurité au travail restent d’actualité dans le monde en général et en RD Congo particulièrement.
En cette période ou la vie sociale se refait un semblant de santé après les mesures anti-covid, la rédaction de palmier saisit la significative date du 28 avril pour sensibiliser sur la prévention des décès, blessures, maladies ou autres accidents survenant sur le lieu du travail.
L’une des difficultés congolaises sur le sujet demeure l’incapacité de réunir parfaitement ce que l’Organisation Internationale du Travail (O.I.T) appele le Tripartisme: Gouvernement-Employeurs-Travailleurs/Travailleuses.
Dans la plupart des cas, entre les employeurs et les employés se dresse le mur de la sous-traitance, ainsi l’employeur privée en République Démocratique Congo se défait très souvent de ses obligations sur la sécurité et la santé du travailleur.
Les exemples les plus frappants sont le non respect des tenues de travail adaptées dans la plupart des sites miniers du pays, exposant l’employé congolais à divers risque de santé et d’accident puisqu’exerçant sans les équipements de protection individuelle (E.P.I).
En cette période où le monde professionnel a dû faire face à la pandémie COVID-19, plusieurs sociétés n’ont pas pu couvrir les soins médicaux de leur personnels infectés ou affectés. Non seulement par manque de fond mais surtout faute de volonté de la part des employeurs et du manque de suivi gouvernemental via ses différents services adaptés.
Avoir accès au soin de qualité est une exception que ne peuvent se payer qu’une minime catégorie de travailleurs en République Démocratique Congo, même si il faut ajouter à cette exception le système de forfait médical s’appliquant sur les travailleurs : un agent, peu importe sa maladie n’est pas autorisée à dépasser un prix désigné comme limite pour les soins médicaux.
Il n’est pas surprenant de rappeler qu’un système de choix de produit pharmaceutique s’applique désormais tant pour l’agent et cadre ou non: dans une même société, les uns ont droit à des produits dit « spécialité d’europe » et d’autres n’ont droit qu’aux produits d’origine asiatiques de par leur prix abordable.
La santé-sécurité au travail est un droit pour l’employé que doit garantir l’employeur sous le regard du gouvernement. Dans un vaste chantier comme la RDC, le gouvernement doit redoubler de vigilance et de volonté pour protéger la main d’oeuvre locale face aux investisseurs qui doivent se sentir concerné par la bonne santé physique et mentale de leurs agents et non se cacher derrière les sous-traitances couvertes par des mains noires en défaveur des travailleurs.
Nous nous sommes donné le devoir de le rappeler aux uns et autres, ça y est, C’est fait!
Arsène Kayumba Bustany