Journée d’Al-Qods, la situation du siège de l’oppression et de l’occupation

Pourquoi la question de la Palestine concerne-t-elle l’Afrique ?
Chers lecteurs, vous devez être conscients que la question de la Palestine et des Palestiniens est l’une des questions humanitaires et mondiales des plus importantes et des plus évidentes. Plus de soixante cinq ans de tueries, d’occupations, de spoliations et de violations des droits de l’homme et du droit international avec la coopération des pays occidentaux, accentués par la négligence des organisations internationales n’ont pas permis de mettre fin à ces actes inhumains. La civilisation occidentale et les mécanismes juridiques et internationaux n’ont pas réussi à forcer le régime sioniste occupant à respecter les droits humains fondamentaux à l’égard des Palestiniens, à mettre fin à l’occupation et à prévenir les crimes internationaux et le terrorisme d’État. C’est ainsi que feu Ayatollah Khomeini, le Guide suprême iranien, appelant dans une initiative tous les musulmans, les individus aspirant à la liberté et les nations du monde à se lever, à résister et à maintenir les idéaux de la Palestine en vie, a nommé un jour comme la « Journée d’Al-Qods ». Ce jour, qui est le dernier vendredi du mois sacré du Ramadan, est un jour pour soutenir la nation et la cause palestiniennes, et la solidarité des nations libres du monde contre le sionisme, et l’illumination mondiale de ses crimes, et pour affronter l’apartheid et l’occupation sioniste de la nation palestinienne opprimée. Chaque année, les musulmans, les aspirants de la liberté et les combattants de la liberté et de la vérité élèvent leur voix en protestant contre l’occupation israélienne en ce jour grandiose et maintiennent donc, vivante la cause palestinienne. La Journée d’Al-Qods de cette année est importante à deux égards :

  1. La normalisation des relations entre certains États arabes et le régime sioniste encourage l’occupation et l’oppression en terre de Palestine. Les signataires de cet accord ont utilisé l’obtention de la paix avec les Palestiniens comme excuse pour leur action, mais comme nous pouvons l’observer, non seulement nous ne nous sommes pas rapprochés de la paix en Palestine, mais les troubles et l’occupation de la terre palestinienne n’ont cessé d’augmenter.
  2. Le deux poids, deux mesures des pays occidentaux et des organisations internationales sur la question de la Palestine est devenu la préoccupation des libres penseurs et des militants de la paix dans le monde, et cette approche n’est plus tolérable par les peuples de la région en raison des dimensions des droits de l’homme des actions sionistes.
    Ces dernières années, le régime d’apartheid et d’occupation sioniste a intensifié ses actions inhumaines et oppressives contre les Palestiniens. Il s’agit notamment des « punitions de masse » qui sont le facteur le plus important de la violation du « principe d’autodétermination » par le peuple palestinien, du siège de Gaza, de l’achèvement de la barrière, de la dépatriation et de l’expulsion forcée des Palestiniens de leur patrie à l’encontre du déplacement d’Israéliens vers les zones plus fertiles, de l’assassinat de commandants et moudjahidines palestiniens et de ceux appartenant à d’autres pays arabes et islamiques, de la destruction de terres agricoles dans la bande de Gaza, de la mise en œuvre du projet de judaïsation de Al-Qods avec la poursuite de la colonisation, de la démolition de maisons palestiniennes, du renforcement de la présence militaire et de la surveillance à Al-Qods-Est, de l’interdiction de circulation des citoyens palestiniens vivant à Al-Qods, de la révocation de leurs cartes d’identité et de l’invalidation des permis de séjour permanents pour les Palestiniens habitant à Al-Qods, ce qui est contraire aux lois et accords internationaux, en particulier l’article 43 de la Convention de La Haye et de la quatrième Convention de Genève, approbation de la loi « État-Nation du peuple juif » à la Knesset du régime sioniste en 2018 ; de la promotion de colonisation en tant que « valeur nationale » en Israël ; de la Séparation de Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza ; de la judaïsation de Al-Qods, des hauteurs du Golan et du Néguev, du procès des Palestiniens devant des tribunaux militaires, etc. Le régime sioniste commet quotidiennement des « violations flagrantes, persistantes et systématiques des droits de l’homme », y compris des droits de l’enfant. Le régime d’apartheid israélien a arbitrairement et d’une façon si injuste, fait des centaines de milliers de détentions provisoires et à long terme. Depuis 1967, plus d’un million de Palestiniens ont connu l’amère situation de la détention.
    Les gouvernements occidentaux et les principales organisations internationales ont négligé de résoudre la question palestinienne, et toutes les solutions proposées ont échoué en raison de leurs opinions biaisées. La République islamique d’Iran a présenté un plan démocratique et juste pour résoudre la crise palestinienne, intitulé « Organiser un référendum national en Palestine », qui a également été enregistré auprès du Secrétariat de l’ONU. Selon la République islamique d’Iran, le retour des réfugiés palestiniens dans leur patrie et la tenue d’un référendum parmi le peuple originel de cette terre pour déterminer le sort et le type de système politique est le moyen le plus efficace afin de résoudre ce conflit. Selon ce plan, les musulmans, les juifs et les chrétiens d’origine palestinienne pourront choisir le type de système juridique qui les régit et jouir de ses droits librement et équitablement. Le plan de la République islamique d’Iran a été formulé et présenté sur la base des principes de la démocratie et du droit international acceptés par tous les gouvernements et toutes les nations. Ce plan sera une bonne alternative aux plans précédents qui ont échoué.
    L’incapacité de la communauté internationale à forcer le régime d’apartheid sioniste à respecter le droit international accentue la lourde responsabilité des mécanismes onusiens des droits de l’homme de prendre des mesures immédiates, décisives et efficaces pour mettre fin aux crimes contre les Palestiniens.
    Le peuple palestinien exerce son droit légitime de combattre le régime d’occupation dans le cadre du droit international, et a toujours montré qu’il évitait de prendre pour cible des civils, malgré les crimes brutaux de l’ennemi sioniste contre les femmes et les enfants palestiniens et contre le massacre complet de certaines familles à Gaza.
    Les crimes contre l’humanité et la persécution tels que définis par le Statut de Rome et le droit international coutumier comprennent la privation grave des droits fondamentaux d’un groupe racial, ethnique ou autre à des fins discriminatoires. Des éléments de ces crimes sont présents dans le cadre d’une politique unique mené par le régime israélien dans les territoires occupés. Cette politique est conforme à la poursuite de la domination juive sioniste sur les Palestiniens dans tous les territoires occupés. Cette politique dans ces terres s’est accompagnée d’une répression systématique et d’actes inhumains contre les Palestiniens vivant dans ces régions.
    Dans les Nations Unies, les pays devraient établir une commission d’enquête sur la répression et la discrimination systématiques dans les territoires palestiniens occupés et nommer un représentant mondial pour mobiliser l’action internationale pour mettre fin à la persécution et à l’apartheid.
    Un rapport publié par Amnesty International en 2022 sous le titre L’apartheid d’Israël contre la population palestinienne : un système cruel de domination et un crime contre l’humanité déclare : « Les appropriations massives de terres et de biens palestiniens, les homicides illégaux, les transferts forcés, les restrictions sévères à la liberté de mouvement et le déni de citoyenneté et de droits de citoyenneté pour les Palestiniens, qui font tous partie d’un système qui exerce la discrimination raciale. Israël maintient ce dernier avec des violations qui sont considérées comme des crimes contre l’humanité et la discrimination raciale. »
    Le rapport de Human Rights Watch (HRW) publié en 2021 et intitulé Un seuil franchi : les autorités israéliennes et les crimes d’apartheid et de persécution déclare que la politique d’apartheid du régime israélien est basée sur la macro-politique du régime en vue de la poursuite de domination juive sur les Palestiniens, et de graves violations des droits de l’homme contre les Palestiniens vivant dans les territoires occupés, y compris Al-Qods-Est (partie orientale de Jérusalem).
    Nous avons foi au fait que la question de la Palestine s’inscrit dans la lignée du colonialisme et de la domination que la civilisation occidentale a instauré depuis de nombreuses années en Afrique. Si le peuple sud-africain était capable de vaincre le régime d’apartheid de Pretoria grâce à une alliance mondiale, si les Congolais, à mains nues et unis, ont pu chasser les colonialistes et gagner leur indépendance, le peuple palestinien pourrait libérer la Palestine et Al-Qods grâce à la résistance et à l’alliance mondiale.
    Oui, le matin de la victoire est proche.
    MOHAMMAD JAVAD SHARIATI
    Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Islamique d’Iran en République Démocratique du Congo.

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