Lubumbashi : la population livrée à une mort latente

La population de la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga et celle de ses environs traversent une crise hors paire avec la montée du prix d’un sac de maïs qui est passé de 25.000 CDF à 75.000 CDF. Le constat fait par Palmier infos indique une population baignant dans une mort très sournoise, suite à la résurgence de la crise alimentaire dans cette partie Sud-est de la République.

En effet, les efforts énormes des autorités provinciales, sont très moindres par rapport aux exigences du marché Lushois. Pour la population, la mort est présente et personne ne peut dire le contraire à l’instant. « Nous communions avec la mort, c’est certain », a déclaré Marlène Bilolo, avant de préciser que la crise de farine sera énormément de morts physiques dans les prochains. « Il y aura énormément de mots dans un futur proche si les autorités n’agissent pas à temps. Les familles sont incapables de s’assurer le strict minimum à l’heure actuelle et les choses se corsent encore plus chaque jour qui passe », dit-elle.

D’après les marchandes du marché Moïse, les activités sont paralysées. La crise, disent-elles, est très palpable et l’atmosphère ne pas favorable actuellement. D’après ces opérations économiques, « la population souffre et cela peut se ressentir dans les échanges commerciaux ». Plus rien n’avance depuis plusieurs semaines, dit Jeanne Mulang, en précisant que le marché est très stérile pour tout le monde.

Malgré la mise en place des points de vente du gouvernement provincial servant à l’écoulement de la farine à un prix dérisoire (20.000 CDF), la population continue à s’inquiéter du manque de changement sur le marché. Pour la population, « les sacs de farine du gouvernement provincial seraient pris en otage par un groupe de maffieux qui s’en servent au détriment de la population».

« La gestion de la farine du gouvernement provincial laisse à désirer. On ne peut pas comprendre qu’il y ait des points de vente pris en otage par les jeunes de certains partis politiques. Au-delà de ces jeunes, il y a même des autorités provinciales qui profitent de la pénurie de farine pour s’enrichir sur le dos de la population, ndlr », a déclaré Ambroise Baka.

A Lubumbashi, la population appelle le gouvernement central à s’impliquer dans la résolution de ce dossier qui pourrait créer des réels dégâts sans mesure à l’approche des échéances électorales. « La population n’a besoin que de son pain quotidien à un bon prix. Le gouvernement congolais doit s’impliquer dans cette affaire comme il en était dans le passé. Le peuple a besoin de sentir que les gouvernants partageant sa douleur », a fait savoir Xavier Kazadi.

Seigneur Généreux

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