Le groupe congolais Mining Engineering Services (MES) a inauguré le jeudi 15 juin 2023 à Lubumbashi (Haut-Katanga), des deux usines de transformation et production des produits locaux et posé la pierre d’une troisième usine, celle de fabrication des transformateurs électriques. Un lancement des divers produits réellement ‘’Made in Congo’’ (fabriqués en RD Congo) à votre valeur ajoutée destinés à la consommation locale et à l’exportation : des câbles et transformateurs électriques, divers produits de nettoyage et le recyclage des déchets industriels.
Entouré de plusieurs officiels et divers invités du monde des affaires dont des députés nationaux, le vice-ministre aux Mines Godard Motemona et la Directrice du Cabinet Adjointe du Président de la République Nicole Bwatshia, les responsables provinciaux du FPI et des banquiers, le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya qui avait posé la première pierre pour la construction de l’unité de production des câbles électriques le 14 juin 2022, soit une année avant, s’est dit heureux de l’aboutissement de ce projet qui crée l’emploi et transforme les produits locaux lors de la coupure du ruban symbolique à l’entrée de l’usine de fabrication desdites câbles électriques avec comme principale matière première, le cuivre pur produit dans les mines congolaises du Groupe Somika.
Selon Charles Tshibanda, Directeur de Marketing de MES, cette usine qui produira 70.000 kilomètres des câbles par jour a bénéficié de l’appui financier du Fonds pour la promotion de l’industrie (FPI), à hauteur de quatre millions des dollars, environ 50% du coût total. Ce qui a été confirmé par le ministre Paluku et le Directeur provincial du FPI.
‘’Nous sommes à près de 1.000.000 de kilomètres par mois qu’on peut produire à raison de près de 70.000 kilomètres par jour des câbles électriques. Cette usine est à même de produire les câbles qui peuvent faire le tour du Congo de 2.000.000 de kilomètres carrés. C’est-à-dire en deux mois l’usine peut produire les câbles qui peuvent encercler la République. Il est possible d’électrifier ce pays, il est possible comme a dit le Président, de commencer la transformation locale dans ce pays’’, a indiqué Julien Paluku qui a aussi révélé qu’une cargaison des câbles électriques de MES destinée à l’exportation dans des pays voisins est bloquée dans les installations de l’usine à cause de l’absence du Code d’exportation dans le système de la douane congolaise ; ce qui montre que les politiques dans cette régie financière sont conçues pour un pays qui doit importer sans encourager les exportations ni l’industrialisation.
Il a promis de travailler avec ses collègues des mines, énergie, finances, commerce extérieur pour des mesures incitatives souhaitées et attendues par MES et la FEC pour favoriser les production locale et les exportations des produits finis à l’instar des pays voisins compétiteurs de la RD Congo.
La matérialisation de ce projet satisfait aussi le directeur de marketing au sein de l’entreprise Mining Engineering Services (MES), Charles Tshibanda :
‘’Ça fait vraiment de la joie parce que, ça enrichit notre chaine de valeur de cuivre au lieu d’exporter le cuivre métal, maintenant nous avons des câbles électriques fabriqués au Congo.’’
Dans son mot de remerciement, monsieur Chetan Chug, Président du Conseil d’Administration de MES, a insisté que Groupe Somika, MES, CCT sont très impliquées à valoriser les minerais du pays selon la Vision du Chef de l’Etat.
‘’Du Minerais de Cuivre de 2% aux Cathodes aux Câbles et en plus des poteaux et Transformateurs. Dans le respect de la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République et Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi, nous développons une complète chaîne de valeur pour garder les devises au pays, réduire les importations de certains produits finis que nous produisons désormais chez nous ici à Lubumbashi, en RD Congo. Notre Vision est : ‘’Fabriqué en RD Congo’’ (Made in Congo). Car nous sommes une grande économie avec plus ou moins 100 millions d’habitants, notre pays a une grande superficie.’’ A-t-il dit.
Rainbow Katanga SARL ou Responsabilisation et autonomisation de la femme congolaise
La deuxième usine, de Rainbow Katanga SARL, dont la production a été inaugurée par les officiels présents est celle de la production d’une gamme de savons et de détergents. Elle devra étendre sa gamme de produits à tous les besoins de la femme congolaise et africaine, en intégrant la femme congolaise vivant dans des milieux ruraux.
Charles Tshibanda a mentionnée qu’elle est constituée à 75% du personnel féminin. Des femmes vulnérables, celles des milieux défavorisés et vivant avec handicaps sont priorisés dans lors du recrutement.
‘’Nous combattons aussi le chômage par la création d’emplois et construction d’un écosystème économique et social autour du secteur minier.
A ce jour, notre Groupe qui est aussi votre Groupe emploie plus de 15.000 citoyens Congolais. Nous travaillons aussi en intégrant l’Autonomisation des femmes du début à la fin.
Notre Communauté est notre famille dans laquelle nous vivons ensemble depuis des décennies.’’ A précisé Chetan Chug dans son mot.
Pour Grace Kilolo de Rainbow Katanga SARL : ‘’C’est la femme congolaise d’abord car la femme est honnête, sincère et efficace ; c’est une des raisons pour lesquelles Rainbow Katanga SARL tient à son autonomisation à tous les niveaux dans l’entreprise avec le soutien des hommes du groupe dans le cadre de la masculinité positive prônée par le Président Félix-Antoine Tshisekedi. Rainbow soutient les femmes célibataires, filles-mères et celles vivant avec handicap afin de se lever et prendre soin de leurs familles. En tant qu’une entreprise PROUDLY CONGOLESE (fièrement congolaise), Rainbow et les femmes ont deux projets supplémentaires en dehors des détergents et savons : recyclage des déchets plastics et fabrication des cartons d’emballage sur place à Lubumbashi. La grande demande au gouvernement est la suppression de la TVA et surtout celle de la double TVA afin de permettre aux produits congolais d’être compétitifs sur le marché local, sous-régional et africain.’’
Le ministre Julien Paluku a aussi lancé les travaux pour la construction d’une usine de fabrication des transformateurs électriques appartenant à une société du même groupe MES par la pose de pierre en présence d’autres officiels et invités.
Un modèle à suivre, des défis à relever par le soutien de l’Etat
Le management de MES a insisté sur le fait que le secteur minier de la RD Congo est florissant avec presque 2,5 millions de tonnes de cuivre l’an et dont l’apport à l’économie nationale est remarquable.
Le développement minier, la croissance démographique et l’extension urbaine induisent une forte demande en biens de consommation industrielle et domestique, d’une part et d’autre part, une hausse historique en termes de production de déchets dans les sites miniers et dans la cité.
Les défis de l’approvisionnement qui se traduisent par une dépendance aux importations des biens de consommation industrielle et domestique ayant plusieurs désavantages nationaux parce que l’importation signifie :
‘’Pas ou peu d’industries locales ; le chômage local, puisque les emplois se créent dans les pays producteurs ; la vie chère, car les biens consommés coutent en devises étrangères ; la dépendance et la vulnérabilité en matière de consommation ; moins de revenus pour notre pays et plus pour les pays fournisseurs ; la sortie des devises avec effet de renforcement d’investissement à l’étranger.
Il ya des défis environnementaux : l’accumulation des déchets dans nos mines, nos cités et nos cours d’eau menace la nature et cause le réchauffement climatique ; des catastrophes tels que les inondations et autres.
Prenant très sérieusement ces défis à cœur, le Groupe MES vise la réduction des importations et l’assainissement environnemental. Il considère ces défis comme des opportunités des services qui consistent en la production des biens à partir des déchets.
Ainsi, le groupe aide aussi ses clients à s’aligner sur le principe de la durabilité environnementale.’’
Les observateurs et témoins de l’histoire de ce groupe avec les miniers y voient un cycle évolutif des défis et des solutions au cours duquel l’entreprise MES a commencé suite à l’absence d’entreprises locales capables de résoudre efficacement les problèmes de miniers ; elle a investi dans les travaux divers d’ingénierie, la réhabilitation des cathodes, etc. Ce qui explique la création des entreprises spécifiques suivantes ayant des effets positifs sur les emplois, la faveur ajoutée et la contribution au trésor public :
-SOTRAFER qui fait de la sidérurgie convertissant de la ferraille en fer à béton ;
-ANODOS AFRICA qui fait le recyclage du plomb et la production des anodes ;
-CONGO PIPING qui est dans la production des tuyaux HDPE ;
-CLEAN CONGO qui fait le recyclage des déchets plastiques divers (PEHD, PP, PET…) et des déchets miniers ;
-CONGO CABLES and TRANSFORMERS qui a travaille dans la production des câbles, conducteurs, barres en cuivre et aluminium ; l’assemblage des transformateurs et la production des poteaux électriques liquides et en poudre.
‘’Ces initiatives données de l’espoir et montrent que notre pays peut relever les deux défis évoques ci-haut : La dépendance aux importations et le risque accru de pollution environnementale.
Nous sommes reconnaissants aux autorités gouvernementales pour les divers appuis grâce auxquels nous tenons ferme… FPI, ANAPI, le Gouvernement.
Mais la RDC demande plus que MES, il faut plusieurs entreprises de ce genre pour répondre à ses besoins :
L’emploi : des millions de filles et fils du pays cherchent de l’emploi, non seulement dans les mines mais aussi dans d’autres secteurs selon leurs compétences.
La diversification économique et plus d’entrées des devises au pays que de sorties vers des pays étrangers. Un environnement réclame l’assainissement pour une RDC verte.’’ A dit Charles Tshibanda.
Le Directeur de Marketing de MES a rappelé le besoin pour tous de comprendre les enjeux d’attractivité économique qui favorisent les investissements hors du pays pour une clientèle ciblée sur notre territoire nationale en comparant l’industrialisation en Zambie et en RDC.
Concernant la dimensionnement des usines, la RDC produit moins que la demande locale alors que la Zambie prend en compte la demande locale et celle des pays voisins (deux marchés : local et international).
Concernant la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), la RDC l’impose à l’importation des matières premières et sur la vente de la production locale alors que sa voisine Zambie n’impose pas de TVA à l’importation des matières premières ni sur la vente de la production locale.
Il ya plusieurs autres avantages pour booster et protéger l’industrie et les produits locaux en Zambie alors que la RDC fait le contraire.
Intervenant au nom de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) en sa qualité de Vice-Président national chargé du Secteur Energétique lors des événements, Eric Monga Mumba, qui est aussi patron de Kipay Investments et copropriétaire de Trade Services et Trade Power, s’est dit particulièrement heureux de parler pour montrer et témoigner un cheminement économique que tous : dirigeants, population et monde des affaires cherchent en RD Congo.
Il a rappelé que le secteur minier est évolutif et autour de celui-ci se produit énormément d’activités regroupées dans tous les secteurs de la vie économique.
Un des objectifs est l’intégration économique afin de créer de plus en plus de la valeur ajoutée de nos matières premières afin qu’à la fin, l’Etat, la population ainsi que l’investisseur puissent trouver un gain.
‘’Une série de lois et de textes réglementaires nous accompagne à ce sujet d’une part, et d’autre part, les investisseurs avec leur personnel doivent agir et travailler.
C’est pour toutes ces raisons que je voudrais féliciter le groupe MES et ainsi porter un témoignage.
Je connais ce groupe depuis très longtemps, j’étais membre simple de la FEC. Aujourd’hui, vice-président national en charge de l’énergie, le groupe MES a pris également une grande dimension en s’adaptant et en respectant les lois et les attentes non seulement de l’Etat mais aussi et surtout celles de l’économie ainsi que de la population.
L’intégration économique, ainsi que la production locale des besoins industriels des mines et des autres secteurs sont impressionnantes. Et ce avec une main-d’œuvre principalement locale avec une grande propension à la formation.
Parlant de mon cas comme exemple, je développe avec mes partenaires congolais une centrale mixte hydro-électrique et solaire. A ce niveau nous venons d’achever une phase du solaire. Cette centrale de 2,4 MW et de 1,8 MWH de stockage a consommé un peu plus de 60Km de câble pour les différentes connexions d’excellence. La grande majorité des câbles vient de cette usine.
Regardons ensemble ce mode économique : le cuivre est extrait et raffiné sur place. Ce produit est transformé sur place en câble et entre dans une centrale électrique pour produire de l’énergie nécessaire et indispensable pour la population et l’industrie elle-même. Sur toutes les chaines, c’est le pays qui gagne. Ce modèle est à encourager.
C’est pour la FEC une occasion pour demander à l’Etat congolais d’encourager davantage ce genre de modèle dans tous les secteurs. Cet encouragement passe aussi par vos visites d’excellence qui vous permettent davantage de mieux cerner le domaine et surtout pour avoir une fiscalité encore mieux adaptée qui ne tuera pas les efforts entrepris dès le départ.
La vision économique de l’Etat devra être privilégiée par rapport à la vision financière à court-terme.’’ A insisté monsieur Monga, au nom de la FEC. Son entreprise Kipay Energy se ravitaille locale en câbles électriques ‘’Made in Congo’’ de MES, bonnes pour la qualité et le prix, pour tous les travaux de sa centrale photovoltaïque en fin construction de Fungurume dans la province du Lualaba.
Il a réitéré la proposition de la FEC faite au gouvernement de revoir la fiscalité afin de gagner durablement et continuellement en incitant l’industrialisation et la production locale au lieu de vouloir trop gagner à un seul instant alors que ca tue les investissements.
Tout en exprimant la reconnaissance aux autorités du pays pour leur accompagnement et encouragement, le taux d’intérêt des prêts du FPI étant désormais réduit à 6% depuis 2020, MES aborde dans le même sens que le Vice-Président national de FEC et sollicite des reformes profondes sur les questions liées à : la TVA sur les importations des matières premières et intrants industriels (Hors ANAPI), la TVA sur la vente de la production industrielle locale et des lois incitatives et attractives en faveur d’une économie circulaire (recyclage).
La fiscalité et la parafiscalité de la RD Congo ne rendent pas les investissements et la production locale compétitifs dans divers secteurs industriels. C’est un défi à relever.
En guise de remerciements et conclusion, Chetan Chug a dit :
‘’Ça fait une année que le Ministre de l’Industrie, Julien Paluku, avait posé la première pierre pour la construction de cette usine.
Aujourd’hui, c’est chose faite et l’usine est en production comme un bon modèle à suivre par nous tous les hommes d’affaires congolais et qui aimons notre pays le Congo.
Nos sincères remerciements au Ministre de l’Industrie, à tous les Ministres et surtout au Cabinet du Chef de l’état pour les encouragements et accompagnement. Merci au Gouverneur du Haut Katanga pour votre soutien.
Enfin, Notre Groupe est diversifié dans les secteurs suivants : exploitation et exploration minière, fabrication des produits locaux, agriculture et élevage, développement immobilier, énergies renouvelables et divers services.’’
Une opportune interpellation de l’assistance et les autres investisseurs à suivre le pas de MES dans l’industrialisation du pays et la production locale des produits à forte valeur ajoutée pour la consommation locale et pour l’exportation en vue de ramener les devises en RD Congo à leur de l’adhésion à la Communauté Est-Africaine et du Marché Libre Africain en plus de l’appartenance du pays à la Comesa, la SADC et autres organisations.
Par Divine M., Precious FK, Benita N., Franck Fwamba et Jeef Kazadi avec FKF Softpress