La modification de la loi électorale entamée à l’Assemblée Nationale n’est pas du goût à plaire à tout le monde. Au sein de l’opposition, le consensus sur les réformes électorales est une condition sine qua non avant la tenue des prochains scrutins. Dans les rues de Kinshasa ce vendredi, Emmanuel Ramazani Shadary et les militants du bloc patriotique ont fait monter leurs voix.
La série des sit-in annoncée par les laïcs et le camp opposé au pouvoir a été lancée ce jour, avec une manifestation de protestation voulue pacifique au départ, mais qui a légèrement dégénéré, entraînant au passage l’intervention de la police afin de disperser la foule. Pas de dégâts signalés, si non, des cris de revendication du bloc patriotique, en vue selon eux, de la tenue des élections libres et transparentes.
Emmanuel Ramazani ne décolère pas
Fondu dans la masse mais toujours identifiable, le secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary, a répondu à ce rendez-vous, qui consiste principalement à pousser les dirigeants en place à privilégier un dialogue, devant déboucher sur un consensus autour des réformes électorales. Comme tous les manifestants, il a entonné des chants et affiché sa colère face à la tournure prise par le processus électoral.
_« Nous avons marché contre la CENI de l’UDPS, nous avons marché contre la cours constitutionnelle de l’UDPS, nous avons marché contre la fameuse loi électorale. Sur invitation des laïcs, nous avons protesté pour dire non à la fraude électorale en gestation. »_ lance en furie Christian Mukumbi de la Ligue des Jeunes du PPRD.
Du côté de la majorité (Union sacrée), l’on considère que le train vers le processus électoral a déjà quitté la gare. Il ne pourrait nullement faire marche-arrière. _« Qu’ils viennent dans les institutions, à l’assemblée nationale défendre ce qu’ils réclament dans la rue »_ a récemment lâché un cadre de cette plate-forme acquise à la cause de Félix Tshisekedi, son initiateur.
Isaac-Robert B.