Au nombre de 78, les députés nationaux membres du Front Commun pour le Congo se sont rués à l’entrée du palais du peuple pour hausser le ton sur l’examen de la loi portant répartition des sièges. Sans ambages, les fidèles de Joseph Kabila « décident de ne pas accompagner la dictature de Monsieur Tshisekedi, ni le hold up électoral qu’il a déjà planifié, et ne vont donc pas participer à l’examen et au vote d’un projet de loi déjà biaisée et corrompu aux conséquences dramatiques et incalculables. »
Dans un document détaillé, le FCC s’acharne sur deux sujets peu reluisants : la situation générale du pays et le processus électoral. Sur le premier, il ressort que la situation du pays se caractérise par « l’incapacité notoire du pouvoir en place de préserver l’intégrité du territoire national et d’assurer la sécurité des personnes et leurs biens. L’abandon d’une bonne partie de la République entre les mains des forces étrangères, conséquence d’une diplomatie irréfléchie, l’appareil judiciaire à la solde du régime de Tshisekedi, la dégradation de la situation sociale et économique et surtout la gestion chaotique marquée par le tribalisme et le détournement ostentatoire de deniers publics », dénonce le FCC.
Quant au processus électoral, l’ancienne composante majoritaire au parlement campe sur ses positions de ne participer aux élections dans le délai constitutionnel sous condition d’une CENI consensuelle, une cour constitutionnelle non inféodée et une loi électorale inclusive. Rien n’est fait dans ce sens pour l’heure.
Ernesto Che Ibrahim