Le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a, ce vendredi 09 septembre 2022 lors du conseil des ministres, présenté le plan stratégique de la Société de Textile de Kisangani (SOTEXKY) au gouvernement de la République. Chiffré à 17,5 millions USD, ce plan a été adopté par le pouvoir exécutif dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation de la RDC.
Bilan des activités depuis la création jusqu’à aujourd’hui
Julien Paluku Kahongya a dans son allocution rappelé que la SOTEXKY, société anonyme d’économie mixte, a été créée en 1971 et est opérationnelle depuis 1974. Dans son organisation et son fonctionnement, elle comprend 40% de participation de l’État congolais contre 60% de participation de TEXICO S.A.
Après plus de 40 ans d’existence, l’examen de Julien Paluku fait savoir une détérioration aiguë de l’outil de production; créant ainsi un faible rendement ne permettant plus de supporter les charges d’exploitation malgré la diminution considérable de l’effectif. Ayant connu un effectif de 2500 travailleurs en 1988 avec une production de 17,8 millions de mètres, la SOTEXKY comptait 350 travailleurs en 2021 avec une production de 541.000 mètres.
Le Plan de relance stratégique et son impact sociétal
En conseil des ministres ce vendredi 09 septembre dernier, Julien Paluku Kahongya a donc fait savoir que la SOTEXKY dispose d’un plan de relance stratégique adopté par les organes du gouvernement sociétaire dont la mise en œuvre requiert un apport de près de 17,5 millions USD pour une production de 8 millions de mètres par mois. Le ministre de l’industrie souligne que la relance de cette société aura un impact réel sur la vie de la population au niveau économique, social, fiscal et technologique.
En effet, Julien Paluku estime que cette relance se traduira par le nombre d’emplois directs et indirects que la culture du coton va générer dans les provinces de Bas-Uelé et de l’Ituri; des recettes fiscales qui en découlent, le développement et l’amélioration des conditions de production par l’introduction des nouvelles technologies, et le renforcement des capacités du personnel.
Tenant compte de cet impact important, le ministre de l’industrie a sollicité du gouvernement un accompagnement tant sur le plan financier, qu’en terme d’allègements fiscaux et douaniers afin notamment d’amortir la crise de production. Cette réalisation, a-t-il précisé, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan directeur de l’industrialisation de la République Démocratique du Congo.
GH