La conjoncture politique après le départ de Joseph Kabila de la magistrature suprême confirme combien l’ancien Chef de l’État avait raison de dénoncer «l’environnement malsain» qui avait pris place autour de sa personne. D’après les analyses faites sur la sphère politique congolaise, il ressort un « clientélisme politique » sans précédent; allant jusqu’à mettre les intérêts de certains leaders au-dessus de ceux de la population congolaise.
En effet, si Joseph Kabila Kabange indiquait à l’époque n’avoir pas autour de lui 15 personnes honnêtes pouvant l’aider à développer la RDC, son discours se confirme avec le chifte réalisé par plusieurs cadres de l’ancien régime dont notamment Evariste Boshab. Sans retenues, Tunda Ya Kasende, Adolphe Lumanu, Lambert Mende et plein d’autres politiques arborent aujourd’hui les couleurs de l’Union Sacrée pour la Nation de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo alors qu’ils juraient, il n’y a pas longtemps, sur la personne de Joseph Kabila.
La parodie humaine à la tête de la République pousse le peuple a des interrogations sans fin. Et ceux-là qui changent de camp politique, et ceux-là qui les accueillent, plus personne n’a la confiance du peuple. « Comment pouvons-nous refaire confiance aux personnes qui nous ont trahi il n’y a pas longtemps ? Notre plaie est encore béante pour accepter la continuité d’un système esclavagiste qui a fait ses preuves sous Joseph Kabila et qui, aujourd’hui, évolue sous les ordres du régime Tshisekedi. Nôtre avenir est grandement en danger et nous avons de quoi avoir peur», s’inquiète Achille Bunkele.
Joseph Kabila serait de plus en plus seul aujourd’hui. Cependant, la situation autour de tous ces ralliements fortuits et fantasmagoriques confirment le manque de conviction dans le chef de plusieurs politiciens congolais. D’après le professeur Asipate Sikitiko Siki, « les politiques congolais sont semblables aux prostituées qui ne visent que l’argent. L’évolution de la décadence morale dans le chef des politiques en RDC ne laisse aucune lueur d’espoir pour la jeunesse, ndlr».
Pour qui travaillons t-on en RDC ?
Sans atermoiement aucun, la politique en RDC démontre que les leaders travaillent pour l’argent et pour leurs frères. Les ralliements actuels expliquent la «quête de verts pâturages». Les élus du peuple et tous les autres dépositaires d’un pouvoir public s’évertuent à agrandir leurs patrimoines grâce aux nombreux détournements de fonds de l’État. Ici, peu seulement peuvent encore se dire honnête aujourd’hui.
Les changements sont tous opérés, au-delà de l’aspect pécuniaire, par le souci de soutenir les nôtres afin de sauvegarder le régime, peu importe ses lacunes. Le « c’est nôtre tour», est devenu un slogan approuvé et utilisé par tout ceux-là qui veulent brandir l’aspect «éthnico-tribal» afin de soutenir un appareil généralement sans avenir.
Où allons-nous aujourd’hui ?
Le discours politique sont devenus nombreux aujourd’hui. Alors que les voix se multiplient énormément, reconnaissons-le, le tohu-bohu continu à s’accroître dans sa splendeur. L’avenir de la RDC est très nébuleux. Les discours ne rencontrent pas les actions et cela tue la République.
Entre crépitements de balles, viols, vols et plein d’autres vices, le pays patauge dans la boue; encore dans une boue beaucoup plus profonde que celle connue lors des premières années d’après l’indépendance.
Seigneur Généreux