RDC -Processus électoral : Denis Kadima révèle « la nature mensongère » de Nicolas Kazadi

Le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima a, lors de son passage sur Télé 50 ce dimanche 05 mars, révélé n’avoir reçu du gouvernement congolais aucun décaissement depuis septembre 2022 et que tous les fonds alloués à la CENI sont à l’ère actuelle orientés vers l’enrôlement des électeurs.

« Le dernier décaissement c’était au mois de septembre, nous comptons d’octobre à mars, nous n’avons rien reçu»*, a dit Denis Kadima. Pour le responsable de la CENI, l’enrôlement des électeurs a épuisé toute la caisse de son institution. *« Pour le moment par exemple, les fonds que nous avons reçu pour les scrutins, nous les avons épuisé pour l’enrôlement des électeurs.»

« En ce qui nous concerne, nous constatons que nous venons d’entrer dans le sixième mois et c’est très inquiétant parce qu’en ce moment nous sommes déjà entrain de préparer les scrutins», s’inquiète Denis Kadima au regard de l’évolution du processus électoral.

Sans faire exprès, Denis Kadima révélait « la nature mensongère » du point de presse tenu par Nicolas Kazadi le 20 février dernier, durant lequel le ministre confirmait être en avance par rapport aux besoins de la CENI. « Sur les élections, effectivement, j’ai dit que nous avons payé 500 millions l’année passée. Plus de 75% de l’allocation budgétaire de l’année. Alors vous allez me dire que 25% n’ont pas été payé. C’est vrai. Mais dans le rythme des dépenses, nous étions même en avance», déclarait Nicolas Kazadi, avant de préciser: « Ce n’est pas un prétexte. Nous faisons tout pour que l’argent ne soit pas le problème jusqu’à présent c’est le cas. Vous voyez que les enrôlement se font comme prévus. »

Notons que ces révélations confirment les rumeurs sur « la nonchalance » du gouvernement congolais quant à l’organisation des élections crédibles, libres et transparentes conformément au calendrier de la CENI. La léthargie instituée par certains membres du gouvernement, dans le traitement de la question du processus électoral ne laisse aucune assurance quant au respect du cahier de charge de la CENI.

GH Iyabel

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